Les normes et règlementations actuelles, non seulement ne jouent pas leur rôle de frein aux produits de synthèse non biocompatibles, mais au contraire entravent l’utilisation et le développement des substances naturelles favorables à la vie.
Pour le législateur et le technocrate de Bruxelles, pour les agences du médicament, il n’y a pas de différence entre une molécule chimique de synthèse et une plante. Ils les associent sur le même plan au sein de réglementations communes, remettant ainsi en question des siècles d’utilisation libre et le caractère inaliénable des produits naturels non préoccupants. (Voir la page Libérez les plantes médicinales !)
- Ainsi les plantes se retrouvent à côté des molécules de synthèses pour constituer le groupe homogène des « additifs pour l’alimentation animale appartenant au groupe fonctionnel des substances aromatiques et apéritives » (RCE 230/2013).
- On retrouve aussi des plantes associées aux médicaments de synthèse en tant que substances pharmacologiquement actives (RCE 37/2010). L’Autorisation de Mise sur le Marché est nécessaire dans les deux cas.
- Pour la réglementation REACH (Registration, evaluation and authorisation of chemicals, 2006), l’huile essentielle de lavande est comparable à une molécule de synthèse produite par l’industrie chimique, et nécessite une homologation payante du même type, totalement disproportionnée avec les possibilités des agriculteurs producteurs.
Cet amalgame entre plantes et substances de synthèse est biologiquement, conceptuellement et philosophiquement inadmissible. Peut-on comparer et assimiler une substance monomoléculaire de synthèse avec un être vivant ?
La substance monomoléculaire de synthèse, qu’elle soit d’utilisation chimique, industrielle, alimentaire ou pharmaceutique, est une création d’origine hasardeuse et aléatoire, bidouillée dans un laboratoire. Sa durée d’utilisation est souvent limitée à quelques dizaines d’années, avant qu’elle ne disparaisse dans le néant d’où elle était venue, remplacée par un produit plus à la mode ou plus rentable, ou bien parce qu’on se rend compte à l’usage de ses inconvénients ou de sa toxicité, mal évalués au départ, ou minimisés dans le dossier d’AMM.
La plante est un être vivant végétal. La plante alimentaire, condimentaire ou médicinale, (ou les produits naturels qui en sont issus, aliments, extraits totaux ou traditionnels), est un mélange biologique complexe possédant une variabilité naturelle (non standardisé), des propriétés multiples, polyvalentes et biocompatibles. Elle est utilisée depuis des siècles, voir des millénaires. Le recul lié à son usage a permi de mettre en avant les plantes utiles et non préoccupantes. La science a confirmé et validé ses utilisations. Il est inutile et illégitime d’en entraver l’usage. La motivation de ces remises en question n’est pas la sécurité sanitaire, prétexte invoqué pour justifier ces restrictions d’usage, mais la volonté de diminuer la concurrence que font les produits naturels d’accès libre aux produits industriels brevetés.
La plante est un élément de la collectivité du vivant (biodiversité), avec ses caractéristiques de multifonctionnalité biologique : pour les animaux et l’homme, elle est alimentaire, condimentaire, aromatique, médicinale. N’oublions pas qu’il n’y aurait pas de vie sur terre sans les végétaux, qui sont les producteurs primaires de matière vivante, d’énergie biologique et d’oxygène.
Il faut rappeler aussi les nombreuses fonctions non biologiques utiles ou indispensables du végétal : matériaux, habitat, textile, ornemental, esthétique… Le monde végétal est la source fondamentale et l’allié de la vie animale et humaine.
On ne peut en dire autant de la chimie de synthèse, qui n’est pas biocompatible : elle se révèle perturbatrice, antagoniste ou agressive pour les processus du vivant. Si vous n’en n’êtes pas convaincus, lisez sur les notices de vos médicaments dûment pourvus d’AMM leurs effets secondaires et leurs contre-indications… L’utilisation ou les résidus omniprésents de produits chimiques synthétiques dans l’agriculture, les aliments, les produits de santé, les eaux de surface et les nappes phréatiques, les matériaux, les produits industriels ou ménagers, pendant seulement quelques dizaines d’années, ont produit de graves dommages au vivant et à l’environnement. Les molécules de synthèse ont une dégradabilité parfois très longue ou nulle, à l’opposé des produits du vivant, qui sont recyclés de manière naturelle par des systèmes biochimiques, biologiques ou microbiologiques.
Nous priver d’un trait de plume administratif du droit inaliénable à l’utilisation des plantes favorables à la santé est un abus de pouvoir illégitime, qui méconnait la spécificité du vivant, le rôle complémentaire de chaque être vivant dans l’écosystème qu’il partage avec les végétaux, les animaux et l’homme.
Une telle assimilation et les raisonnements fallacieux qui en découlent hypothèquent gravement l’avenir du vivant, en méconnaissant les fondements des règles biologiques. La primauté de l’impératif du vivant sur des considérations juridiques qui n’intègreraient pas cette exigence est absolue. Le législateur et le technocrate n’ont pas de légitimité dans le domaine du vivant, surtout s’ils en méconnaissent les lois incontournables pour favoriser les lobbies industriels, incitant ainsi l’utilisateur à recourir aux produits homologués ou autorisés, c’est à dire les produits de synthèse non biocompatibles.