Petit traité de biologie et d’écologie pour les nuls et pour Donald Trump

Choisir entre la croissance économique et la survie des espèces.

Le lien primordial entre la santé d’un être vivant et son écosystème (le milieu physique, biologique et social qu’il partage avec ses congénères et d’autres espèces) n’est pas reconnu à la hauteur de son importance. Admettre ce lien impliquerait de remettre en question des orientations non soutenables, fondées sur la croissance économique indéfinie et l’exploitation irraisonnée des ressources naturelles et de l’énergie. Seuls les risques majeurs les plus évidents sont admis, tels que la nocivité des molécules de synthèse ou l’impact du réchauffement climatique, quand ils ne sont pas contestés. La corrélation entre les conditions du milieu et la santé fait l’objet d’un déni, en particulier par les décideurs et les technocrates, qui restent aveugles aux incohérences et à la non-viabilité du système qu’ils imposent. Des définitions, des dogmes scientifiques et les cadres réglementaires ignorent ou contredisent des réalités biologiques et écologiques incontournables, parfois même le simple bon sens. Un biologiste propose des définitions réalistes et une compréhension opérationnelle des processus physiologiques de la santé, adaptés aux impératifs sanitaires et écologiques actuels, et à la préservation du vivant.

Respecter les processus fondamentaux et les équilibres dynamiques du vivant

Des équilibres dynamiques permettent le bon déroulement et la pérennité des processus du vivant et de la santé, mais leur complexité extrême et leur interdépendance en rendent la maitrise par la science inaccessible. Par contre, l’observation ouverte de leur fonctionnement nous donne des clés pour comprendre et respecter ces processus biologiques et écologiques essentiels. L’évolution technico-économique des sociétés occidentales a occulté des lois naturelles fondamentales, en particulier la notion d’équilibre autorégulé des systèmes vivants complexes, dont le fonctionnement et l’importance sont présentés ci-dessous. A moins que des changements radicaux ne soient rapidement instaurés, la croissance économique associée à la croissance démographique sur une planète limitée amènera mathématiquement à un point de rupture des équilibres, qui remet en question à moyen terme les conditions nécessaires à la survie des espèces. L’homme refuse de voir le mur vers lequel il se précipite, afin de ne pas remettre en question son mode de vie fondé sur la croissance indéfinie et sa relation parasitaire avec la nature et la planète.

Le changement de paradigme (de modèle de pensée et de système de valeurs) devient une nécessité urgente, mais les décideurs politiques et économiques semblent incapables de gérer la transition, alors que des signes sanitaires, sociaux, écologiques, climatiques, la perte de biodiversité et la disparition accélérée d’espèces donnent des alertes explicites sur le risque d’effondrement des systèmes vivants. Il est indispensable que l’homme prenne du recul et fasse un bilan écologique réaliste des méthodes industrielles qu’il a préconisées ou imposées depuis 60 ans. Sur cette durée très courte, les atteintes aux milieux vivants, aux populations végétales et animales, à la vitalité des sols, au milieu marin, à l’atmosphère, au climat sont d’une gravité jamais observée auparavant. Par leur aveuglement, leur avidité et leur démesure, les décideurs d’inspiration néolibérale seront responsables d’un génocide écologique, qui touchera d’abord les plus vulnérables, puis l’ensemble des populations et des espèces, à mesure que les déséquilibres écologiques s’amplifieront et décompenseront en cascade. L’homme doit remettre en question la croyance en son omnipotence, modifier fondamentalement ses priorités et son rapport à la nature, et passer la main, tant que cela est encore possible, aux processus qui sont seuls capables de restaurer ces équilibres : les systèmes biologiques et écologiques naturels d’autorégulations.

Cet article aborde des notions simples de biologie, d’écologie et de physiologie de la santé. Il propose des définitions alternatives et des concepts biologiques qui tiennent compte des réalités, de la complexité et de l’interdépendance du vivant. Il présente également un mode de gestion physiologique de la santé, dont l’efficacité est validée, compatible avec les impératifs biologiques et écologiques préalablement définis.

Pour lire la totalité de cet article, suivre le lien : Santé et écologie, le déni d’un lien vital

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